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L'agenda français était bien rempli ce soir. Et avec de beaux moments à la clé. Pour la sixième soirée de compétition aux championnats du monde de Singapour, vendredi 1er août, les Bleus se sont distingués dans les plus hautes sphères mondiales (en plus de la médaille de bronze de Yohann Ndoye-Brouard). D'abord Béryl Gastaldello a terminé sixième de sa première finale en carrière sur 100 m nage libre en grand bassin, améliorant de nouveau son record personnel (53"30). Puis, Maxime Grousset a montré les muscles, au sens propre comme figuré, en signant le troisième temps des demies du 100 m papillon, se qualifiant donc pour la finale. Clément Secchi, treizième, s'arrête là. Puis, pour clôturer une belle soirée, le relais 4x200 m nage libre, où Roman Fuchs, Yann Le Goff et Rafael Fente-Damers ont cette fois été rejoint par Léon Marchand, s'est classé sixième d'une finale très relevée. Une bonne note pour ce relais remodelé à l'ambition olympique vers Los Angeles 2028, qui améliore déjà le résultat des Jeux de Paris 2024. Découvrez leurs réactions.

 

Béryl Gastaldello, sixième du 100 m nage libre (53"30) :

"Le job est fait. J'étais venue pour faire quelque chose que je n'ai jamais fait auparavant. J'ai fait ma première finale au 100 crawl et je fais mon record personnel, ce que je n'ai jamais fait, encore moins sur une finale mondiale. Il y a quand même quelques grosses erreurs, mais je suis quand même satisfaite. C'est une finale et je suis entre deux filles qui font 52 et je n'ai rien lâché. Je ne l'avais pas ce soir, mais c'est un pas de plus vers la réussite la prochaine fois.

J'ai kiffé. J'aimerais bien y retourner parce que je n'ai pas tant mal que ça. Je me dis que je ne vais jamais le revivre ce moment. Pour moi c'était important de prendre du plaisir, profiter du moment présent en étant pleinement présente. C'est ce que j'ai fait ce soir donc je suis contente. J'avais changé mon départ juste avant les Mondiaux, je vois que ça ne paye pas du tout, je suis complètement en retard. Ce n'est pas grave, c'est comme ça et je vais essayer de fixer le départ et les 15 m pour le 50 de demain. Je passe à autre chose, faut passer à la prochaine course et j'ai envie d'aller chercher une finale sur le 50 m."

 

Relais 4x200 m nage libre hommes, sixième mondial (7'03"69) :

Roman Fuchs (1'46"11 RP) : "Dommage de faire ce temps ici, j'aurais bien aimé le faire pour me qualifier en individuel (rires), mais maintenant c'était une course magnifique. J'ai adoré la partager avec Léon, Raf et Yann. Ce n'est que du positif pour moi. J'avais vraiment mieux à faire que ce matin parce que j'avais pris vraiment cher à la fin. C'est une course un peu mieux gérée même si c'est en finale. Je ne me suis pas trop précipité et je pense que c'est ce que j'ai travaillé cette année qui paye. Très content de ma course."

Yann Le Goff (1'46"38) : "Ça s'est vu un peu que j'étais à côté de Pan Zhanle (rires de ses camarades), je nage un peu moins vite que ce matin, donc je suis un peu déçu là-dessus. Après c'est un relais que j'étais très content de nager ce soir avec toute l'équipe. On fait mieux que l'année dernière en finale des Jeux, c'est que ça progresse donc on va se remettre au boulot maintenant, parce qu'il y a quelque chose de bien à faire."

Rafael Fente-Damers (1'46"86) : "Cet après-midi, comme Florent disait qu'il tremblait sur le plot parce qu'il y avait autant de bruit, je disais 'Ok, c'est bon, c'est un petit peu exagéré'. Mais là sur le plot, j'ai senti alors que ce n'était pas les Jeux et pas à Paris (rires). Là, il faut montrer du respect, j'ai tremblé un petit peu, ça fait nager un peu plus tendu. Ce n'était pas aussi fluide que ce matin, mais le relais est un plaisir. Je joue aux jeux vidéo avec Roman, j'ai fait le bizutage avec Yann et je pars au Texas avec Léon, alors entouré d'amis et de leaders du sport, ce n'est que du plaisir et ça apporte un bel esprit d'équipe qui ne peut que nous faire mieux nager."

Léon Marchand (1'44"34) : "C'est trop bien de nager en équipe (rires). C'est une pression qui est totalement différente, on ne nage pas seulement pour soi-même. Ce n'était vraiment pas facile pour le coup, je vous le dis (il se retourne vers ses coéquipiers). Ligne huit, comme ça, à côté de la Chine. Je pense que la prochaine fois on sera plus au centre, ce sera peut-être un peu plus facile et on aura peut-être un peu moins de vagues. Franchement, on s'en sort vraiment bien et ce n'est que le début, ça annonce de grandes choses pour Los Angeles. Je suis parti beaucoup trop vite. Je me suis fait avoir aussi. J'étais trop sur les jambes alors qu'il faut vraiment essayer de les garder jusqu'à la fin. Je me suis un peu laisser emballer, je voulais essayer de rattraper, c'est pour ça. Au final, le dernier 50 m était un carnage. Je n'avais plus trop de technique, je ne prenais plus d'eau, ce n'était pas facile. Il fallait aller à fond, mais il faut le faire intelligemment. Je pense que je ne l'ai pas trop été sur cette course. J'ai regardé le temps, je crois que c'est pas si mal quand même. On a fait une belle course ensemble et c'est le principal."

 

Maxime Grousset, qualifié en finale du 100 m papillon (3e temps en 50"25) :

"Ce matin je me sentais déjà bien mais j'ai quasiment rien fait. Je voulais mettre un petit coup de pression, voir comment ça se passait derrière, gagner ma demi-finale, faire une belle course. Il y a des petits points qui ne sont pas terribles, mais à part ça, ça s'est super bien passé. Si on voit la vidéo sous-marine, je prends beaucoup de profondeur d'un coup, je suis obligé de forcer sur mes jambes pour remonter et c'est de l'énergie en trop d'utilisée. Je ne pensais pas faire ce temps du coup.

Ce n'est pas si important d'être à la quatre ou la cinq. J'aime bien arriver au milieu, qu'on m'attende. Noè (Ponti) a l'air de bien nager, on va être à côté ça va être bien. Je voulais montrer que j'étais là et que j'étais en forme, qu'il ne fallait pas me sous-estimer malgré mon 51"3 en série. Je préfère encore plus battre mes potes, pareil sur les jeux vidéos. C'est un plaisir de nager contre lui. Il va falloir que je dorme bien ce soir parce qu'hier je n'ai pas très bien dormi et le sommeil est la récupération basique. Bien manger, bien dormir."

 

Clément Secchi, 13e du 100 m papillon (51"23) :

"Je pensais que j'étais un peu plus dans la course que ça. J'ai essayé de m'accrocher à Maxime tout le long. Je pense que j'étais bien au premier 50 m, je suis un peu long au virage et après j'essaie de m'accrocher et le dernier 25 m, ça craque. C'est là que je vois qu'il part. Je fais treizième, je savais qu'il fallait que je fasse mon meilleur temps et même avec ça ne passait pas. Forcément c'est décevant. Quand je vois les autres de l'équipe de France aller chercher des médailles, j'ai envie aussi. C'et comme ça, j'ai fait tout ce qu'il fallait faire. J'avais un plan, je l'ai respecté, j'ai nagé plus vite que ce matin et c'est comme ça. C'est le sport.

Maxime a beaucoup de force, il part avec plus de vitesse. Moi je veux juste être dans sa vague. Je n'ai pas réussi à le tenir jusqu'au bout. Chaque année je me rapproche un petit peu plus de lui et peut-être qu'un jour, ça passera. C'est une belle locomotive d'avoir un champion du monde de la distance contre soi. Je pense qu'il a de grandes chances, mais on verra bien demain. Il a débuté de plutôt bonne manière, donc ça devrait finir d'une aussi belle manière. Je vais aller récupérer pour bien rentrer dans le relais."

 

À Singapour, Louis Delvinquière

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